samedi 27 octobre 2007

Votons sans faute

J'ai lu dernièrement que les commissaires étaient la voix des citoyens et que leurs décisions avaient un impact direct sur nos écoles et le développement des régions. Puis l'article étalait des chiffres se voulant impressionnants sur le nombre d'élèves, de dollars gérés, d'employés et de kilomètres parcourus. Justement la distance n'a rien d'impressionnant lorsqu'on constate qu'ils tournent en rond sans vraiment savoir pourquoi. Ce n'est qu'une cour d'école de politiciens en devenir où l'on se permet de tester la malléabilité de la personne à appuyer une décision sans la comprendre et parfois sans même la connaître.

Puis ailleurs on demandait récemment : est-ce que les parents ont droit de regard, droit de parole dans l'éducation et l'instruction des enfants?

Si vous croyez avoir de tels droits, commencez donc par exercer votre droit de vote. Mais pour qui? C'est le temps de mettre nos voix ensemble afin d'envoyer un message. C'est le temps de dire au gouvernement que nous voulons ouvrir le débat, être inclus, consultés dans les démarches visant à l'amélioration de l'organisation scolaire. Ne tombons pas dans le piège de voter pour le moins pire ou le meilleur cv, si l'on veut que ça change, déplaçons-nous pour annuler notre vote. Si les gens se lèvent ensemble, on ne pourra que nous écouter pour le bien de nos élèves.

Se poser les vraies questions

On en entendra parler de plus en plus au courant de la semaine. Ces élections scolaires qui laissent le peuple dans une indifférence déroutante. Mes amis sans enfants n'y échappent pas et je dois dire que je ne sais pas trop quoi leur dire lorsqu'ils me demandent : «Mais pourquoi j'irais voter alors que je ne comprends pas les enjeux se rattachant aux choix qui me sont exposés?»

Soudainement, un groupe de parents surgissant de nulle part (mais où étaient-ils donc cachés?) milite pour l'abolition de nos chères commissions scolaires. Même si mon sourire a monopolisé la moitié de mon visage, j'ai tout de même hésité avant de commander le gros collant jaune pour manifester mon appui. Je remets en question depuis l'ouverture de mon blog les structures actuelles. Il s'agit de vieux débat, j'en conviens, que je reprends à ma façon parce que je crois fermement qu'on n'écoute pas les parents en dehors des conseils d'établissements et que, malheureusement, les parents n'ont pas le temps à mettre dans de telles organisations. Pourquoi les parents impliqués ne prendraient-ils pas le pouls des autres parents au lieu d'assumer que leur position est généralisée? Mais enfin, je garde ceci pour un autre débat, passé le 4 novembre. Je disais donc que je n'ai pas commandé le gros collant jaune parce que je ne suis pas pour la destruction de ce qui a été instauré sans prendre le temps de regarder la question correctement et professionnellement... tout comme la réforme d'ailleurs.

Mais où se situe la limite entre l'éducation et la politique? Entre la valorisation des groupes d'intervenants de l'école et la valorisation de l'image d'un personnage? La beauté de la langue française provient de la richesse de ses mots et des jeux qui en découlent. Il est facile de dire que la préoccupation première est l'élève, mais ce sont dans les actions et les réponses spontanées que nous découvrons la véritable motivation derrière les décisions.

samedi 20 octobre 2007

Commissaires à quoi?

Environ 60% des élus le sont par acclamation. Ils sont donc élus sans que personne n'ait eu à voter pour eux. Vous imaginez un peu le tableau si l'on transposait ces statistiques dans le système électoral provincial ou fédéral? Depuis combien de temps ces gens se prévalent d'un tel avantage?

J'ai entendu récemment "Les gens qui ne vont pas voter n'ont pas d'opinions."Avez-vous voté aux dernières élections scolaires? Vous considérez-vous comme étant une personne d'opinion? On sous-entend que 92% de la population ne sont pas des citoyens responsables. Qu'auriez-vous à répondre à cela?

Le Ministère tourne en rond sur la terrasse. Trop haut pour voir quoi que ce soit. Les commissaires ont le buffet de sandwich au premier et laissent tomber des crouttes, mais l'élève ne les reçoit pas. Parce qu'il est au sous-sol et que les élus tentent de les nourrir à travers le plafond.

Je me demandais depuis fort longtemps à quoi il sert mon commissaire. J'ai donc envoyé un de mes frères sur le terrain, questionner son commissaire. Celui qu'il n'aura pas la chance d'élir puisque personne d'autre ne s'est présenté.

- Dites-moi, mon brave homme, à quoi ils servent les commissaires?
- J'ai à coeur l'éducation.
- Qu'avez-vous fait lors de votre dernier mandat?
- Je me suis assuré du bon fonctionnement des écoles sous ma gouverne.
- Pourriez-vous me donner des exemples que j'en bouche un coin à ma soeur?
- On a beaucoup discuté des précédents échanges quant aux solutions envisageables pour l'avenir de nos enfants. On a pensé aux différentes façons que nous pourrions transformer nos paroles en actions.
- ...

Mon frère m'a dit que ses yeux sont sortis de ses orbites et que sa mâchoire s'est décrochée à ce moment précis. Il a félicité son commissaire de son éloquence surprenante, mais a tout de même ajouté que son non-sens le rendait perplexe.

Alors je me questionne encore. Ces gens à qui l'on attribue un aussi grand pouvoir, qui sont-ils? Que font-ils?

Mais faute de réponse, je n'ai pas d'autre choix que d'en venir à la conclusion suivante : Commissaires à quoi? Commissaires à rien.

mercredi 17 octobre 2007

Le 4 novembre prochain, agissons

Doit-on confier nos enfants à des commissaires? Qui sont ces gens à qui nous donnons aveuglément le pouvoir d'enrichir ou d'appauvrir l'avenir de nos enfants? On utilise, au moment même où j'écris ces lignes, nos enfants à des fins politiques. Nous n'acceptons pas de telles mesures aux élections fédérales ou provinciales, pourquoi l'accepter au scolaire?

Il s'agit d'une campagne basée sur le désespoir d'un homme de perdre sa place dans une structure que la majorité des Québécois questionnent ouvertement. Je suis perplexe. Est-ce que les commissaires ont besoin des enfants pour justifier leur présence dans le système scolaire ou est-ce moi qui n'y comprends rien et ils ont vraiment besoin d'eux?

Le 4 novembre prochain, on vous sollicitera afin de voter pour un commissaire. Vous devrez élir une personne de confiance, celui ou celle sur qui l'avenir de vos enfants (et les miens!) reposera. Pourtant, lorsque je lis des résumés de ce qu'ils ont fait dans les quatre dernières années, je ne vois rien qui touche à des services pour les enfants. Ont-ils oublié leur mission? En ont-ils une?

Un commissaire en devenir s'est présenté à ma porte, fier de me dire que ce sont des élus du peuple. Avec un taux de participation de près de 8%, peut-on vraiment affirmer sans gêne qu'ils sont choisis? Mais la grande question demeure. Pourquoi les gens ne se préocccupent pas plus de ces élections?

Alors à tous ceux qui se questionnent, je vous offre un nouveau moyen de dire que vous voulez qu'on brasse les structures actuelles. Je ne parle pas d'abolition. Je ne parle que de questions, de remise en question. Vous voulez dire au gouvernement que vous voulez un changement en éducation et vous voulez qu'on vous entende cette fois? Forçons-les à ouvrir le débat. Le jour des élections, je vous invite à vous déplacer pour annuler votre vote et signifier ainsi votre déception. Ce n'est qu'alors que nous serons vraiment consultés.